Luzech : Donjon & Château

L’Oppidum de l’Impernal domine le rocher de saint Projet où se construira une première fortification, un castrum.

Selon Lacoste, cette première citadelle aurait résisté au passage des Sarrasins après leur défaite de Poitiers et après le saccage de Cahors ainsi qu’à la remontée du Lot par Rollon et ses vikings, qui allèrent jusqu’à Cahors.

Nombre d’habitants se cachèrent dans les goufrières (grotte dans les Rochers de Camy). La construction du château fort a dû commencer au XIe siècle. Les archives sont cependant rares.

Vestiges du donjon et de la Cité

Le donjon est bien carré, et de par sa forme, caractéristique de l’école architecturale du midi. Les tours rondes étaient de règle dans le domaine du Roi de France. Mais le Quercy relèvait à l’époque du Duché de Guyenne.

Le donjon (24 m de haut, aujourd’hui) dominait une chaîne interrompue de remparts, de bastions et de tours. L’ensemble a été largement pillé au XIXe siècle.

Du château descend une muraille qui allait rejoindre les remparts aux sept portes ceinturant le bourg, côté Lot et côté douve j’usqu’au rocher de la Trincade. Une rue principale traversait la Cité, de la porte du Fossé à la porte du Ruffier. Tous les commerces d’alors s’y trouvaient réunis. Des vestiges subsistent encore dans de nombreuses caves, arc en ogives ou en plein cintre, des étals, la Maison des Consuls, la Chapelle des Pénitents.

1212 : Simon de Montfort brûle la Cité

Le château fut l’objet de nombreux conflits :Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre (1189-1199), l’assiége puis l’occupe en 1188. Puis vint la Croisade des Albigeois. Luzech, rattachée à Raymond VI, comte de Toulouse est prise dans la tourmente. En 1211, à Lavaur, 400 cathares périssent sur la bûcher. C’est l’année où Guillaume de Cardaillac fait le voyage de Paris pour rendre hommage au Roi de France Philippe Auguste (1180-1223).

Cette même année 1211, à la fin de l’été, Simon de Montfort et ses Croisés vont à « Rocamador ». Après Béziers, Lavaur, la liste est longue des carnages et des bûchers de la croisade : Muret, Moissac, Albi, Agen, Toulouse, Montségur.. Luzech ne fut pas épargnée puisque son château fut pillé et brûlé par les croisés en 1212.

L’Evèque de Cahors, Guillaume de Cardaillac racheta ce qui restait du château, devint de ce fait seigneur de Luzech et autorisa le baron à construire un deuxième château de moindre importance sur le rocher de la Trincade.

Les Chartes communales

A dater de 1257, les barons de Luzech, jusqu’aux vassaux du compte de Toulouse devinrent coseigneurs avec les évêques, c’est-à-dire qu’ils passent à un second rang. Le château des évêques sera commandé par un capitaine. Le Roi Saint-Louis (1226-1270) favorise l’établissement de chartes communales délimitant mieux les droits et devoirs de chacun. En 1270, l’Evêque de Cahors remet à Guillaume Amalvin II le livre des coutumes de Luzech. Ainsi à la fin du XIIIe siècle, les paysans de Luzech n’étaient plus taillables et corvéables à merci.

C’est à cette époque que Luzech fut administré par des Consuls. Ils étaient pris parmi les bourgeois, les gens de loi, les artisans, les laboureurs. Les Consuls sont au nombre de six élus chaque année à Saint-Jean-Baptiste. Ils doivent conseiller le seigneur et garder les franchises. Ils se porteront loyalement aux affaires du château, vers le plus grand, envers le plus petit : ils ne feront pas faveur par amitié, ni tort par inimitié. Les consuls prendront serment du peuple. Ils auront maison commune, sceau communal ; ils garderont les murs, les fossés communaux du faubourg, les portes, les clefs des portes, les barques… Ils rendront les clefs au seigneur évêque ou à son commandement. Le consentement des consuls est indispensable pour l’établissement des impôts que voudraient établir les seigneurs ou leurs bayles.

Source : « Luzech en Quercy, une cité fortifiée médiévale » / Pierre SALGUES (Médiéviste magazine, oct-nov. 2007, n°18)

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